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26 octobre 2011

L'Académie française régit la faute avec modération

Une réflexion sur la lange française, ses us et les abus qu'on en fait, à travers le blog de Pierre Assouline (le Monde) et le site de l'Académie française.
Un de mes lecteurs assidus, connaissant ma passion pour les mots, m'envoie l'article suivant (Pierre Assouline, sur le site du jouranl Le Monde) : Ce qu’il convient de ne pas dire au niveau du langage. Et de fait, j'ai adoré ce texte et particulièrement la suggestion de voir l'Académie française ajouter à sa nouvelle rubrique des "éléments de langages". Cette proposition ridiculise tous les poncifs qui traînent dans nos médias et que récoltent servilement le reste de la société, comme « une lecture dont on ne sort pas indemne », « un écrivain-culte » ou « un roman incontournable », ou encore les épithètes "surréaliste", "kafkaïen" et "ubuesque" qui donnent, bien sûr, une touche culturelle, mais un peu répétitive et finalement banale, au discours qui en abuse.
De fil en aiguille et de clic en clic, je suis donc allée(1) voir la rubrique évoquée sur le site de l'Académie française. Mon premier plaisir a été d'apprendre que "le site de l'Académie française est en cours de rénovation et [que] le public pourra en découvrir les nouveaux contenus et les nouvelles fonctionnalités en 2012". Après une légère génuflexion mentale devant cette noble lenteur qui convient pour la restauration d'un monument historique, je fais ma petite visite à la fameuse rubrique "Dire, ne pas dire". L'appétit venant à cette belle lecture, je vais voir plus loin et je tombe finalement, sous l'onglet "La Langue française", sur un passage traitant de la réforme de l'orthographe.
Là encore, je dois avouer mon ignorance. Je ne savais pas que l'Académie nous avait autorisés (mais pas encore obligés) à certaines facilités. Par exemple pour le pluriel des mots composés (des perce-neiges, des garde-malades) ou la mise en adéquation des accents avec la prononciation courante (règlement, évènement), ou avec l'introduction de mots étrangers prononcés à la française (diésel...). Quel bonheur ! Quel plaisir ! Merci l'Académie ! Moi qui me mettait encore la rate au court-bouillon pour respecter des règles désuètes et tellement compliquées, je me sens légère, légère...
Mais voilà que soudain l'angoisse me reprend : et si parmi mes clients et mes lecteurs pointilleux mais ignorants les facilitésdu régime académicien, il se trouvait quelques pinailleurs pour dauber sur mes FAUTES d'ORTHOGRAPHE ? Ciel ! Que dois-je faire ? Suivre tout doucement les allées ouvertes par la bénigne académie ou continuer sur les chemins escarpés de l'orthographe de papa ? La lecture des forums d'écrivains publics ne me rassure pas sur la question : de partout, on me guette, on me juge. Ma réputation est toujours à faire !
Pour calmer cette angoisse, je m'en vais faire un petit tour à l'étang : à tout chagrin son Etang neuf 006Lremède, le mien est dans la nature.
(1) D'après Le Bon usage, la graphie "je suis allé voir" serait une licence courante dans le français moderne, et donc l'orthographe "je suis allée voir" pourrait être considérée comme puriste. Qu'on se le dise, la prochaine fois j'écrirai "je suis allé voir" qui me paraît plus près du sens.
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