Onomatopées, suite et fin
Tradéri déra est tellement plus raffiné que le simple tralala précédemment évoqué. Ce sont les vocalises de la bergère d'opérette sur sa balancelle. Le tralala, le "grand tralala" et même "tout le tralala" n'ont qu'à bien se tenir ! tradéri déra leur fait la nique et se rit de leur snobisme et des "flonflons" de la fanfare.
Tagada, tagada, tagada tsoin tsoin ! Il n'y a pas que les fraises qui font tagada mais aussi les chevaux lancés au galop de la grande aventure. Et pourquoi tagada ? A cause du rythme ternaire du galop, bien sûr ! Alors que le trot rythme à quatre temps. A preuve ? Le clipiti clop du cheval de Lucky Luke quand il lui manque un fer.
Mais tsoin tsoin ? C'est le final d'une musique joyeuse et entraînante, les derniers accords plaqués pour dire que c'est fini, un pied de nez pour clore la musique comme la moquerie, une sorte de "nananè-reu !" en plus gaillard et moins méchant.
Revenons au cheval. "Hue, cheval !" crie le charretier après son cheval ou sa mule. Un Dia ! plus lent et plus grave arrête l'animal qui ne demande que ça. Quant à "Tirer à hue et à dia", c'est se comporter non seulement en animal, mais en animal stupide et désordonné, plus bête qu'une mule ou un cheval de trait.
Vlan ! Une claque. Vlan ! une autre. Vlan ne tape tout de même pas très fort : on n'en meurt pas. Mais vlan n'est plus à la mode : ce n'est plus un péché c'est un crime.
Enfin pour terminer en musique quelques coups de cymbales : Zim ! ZIim ! Zim la boum !
Chut ! Ecoutez bruire le monde.